Nunchaku

C’est certainement l’arme Okinawaïenne la plus célèbre. Appelée également « Sosetsukon ». Il s’agit, dans sa forme originale, de deux bâtons très courts reliés par une corde. Celle-ci, à l’origine en crin de cheval ou en paille de riz tressée, était, dans certains cas, remplacée par une chaîne pour pouvoir résister à une arme tranchante.

Le nunchaku est à l’origine un fléau utilisé pour battre le riz.
Comme pour le Sai et le Tunkuwa, la longueur des branches du Nunchaku doit permettre la protection de l’avant-bras tout entier.
La longueur de la corde ou de la chaîne pouvait varier de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres selon l’utilisation (combat ou pour l’enrouler autour des pattes d’un cheval). Pour les Nunchaku modernes, la distance entre les 2 bâtons (corde tendue) correspond à la largeur de la main. Cette distance doit être respectée assez précisément, sous peine de difficultés dans le maniement si elle est trop courte ou, à l’inverse, si elle est trop longue, d’engendrer des mouvements dangereux pour le pratiquant.
Certains modèles de Nunchaku ont leurs bâtons légèrement évasés ou bien comportent un lest à chaque extémité libre ; ceci pour en augmenter l’inertie, au détriment de la vitesse.

Le Nunchaku fut inventé en s’inspirant d’un instrument servant à écorcer les musas.
Cette arme pouvait facilement être dissimulée sous les vêtements. Elle était utilisée principalement par les femmes.

Le principe de maniement du Nunchaku est basé sur la vitesse et la force centrifuge. C’est une arme à la fois très technique et dangereuse à manier.