Kagami-Biraki – 10 janvier 2016

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Album du Kagami Biraki

Depuis ses débuts, notre club célèbre le Kagami-Biraki, la fête du nouvel an japonais dans le monde des arts martiaux. Kagami-Biraki, c’est le moment des vœux, des discours et des échanges amicaux ; c’est aussi l’occasion pour les élèves de faire un cadeau à leurs professeurs et à ces derniers de faire honneur à leurs élèves les plus méritants. Mais, selon Soke Pierre Chalmagne, Kagami-Biraki c’est surtout le moment de prendre conscience de deux grands principes qui régissent l’Univers et la vie des êtres humains en société :

la loi de l’impermanence des choses qui nous invite et nous incite à vivre le moment présent, sans être scotché au passé ni projeté dans l’avenir. Ressasser le passé ne pourra jamais le changer. Anticiper l’avenir nous mène le plus souvent à spéculer sur les événements futurs, spéculation qui est loin d’être toujours vérifiée par la réalité et source d’angoisse inutile ;

la loi de l’interdépendance qui nous relie aux autres et nous incite à l’empathie et à la compassion, pour donner sens à notre existence et permettre l’unité avec « l’autre », dans le respect des différences, en abandonnant tout égocentrisme, source de séparation et de dualité avec les autres et l’Univers.

Cette année, feu Meijin Jean Prins, qui nous a quitté le jeudi 13 août 2015, était à l’honneur sur l’autel érigé devant le kamiza. Tous les « kami » du ciel lui ont ouvert leurs bras pour le recevoir, lui, le Maître d’exception, toujours en quête de perfection. Les grands sont riches de l’intérieur et savent donner avec leur cœur.

Jean Prins hommage photo-page-001 BIS

Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, Christophe Mondus, actuel sensei du club, a rappelé la signification de Kagami-Biraki en ces termes :

« Le Kagami-Biraki est une cérémonie traditionnelle du pays du Soleil Levant pour célébrer le Nouvel An. Dans Kagami-Biraki, il y a Kagami que l’on traduit par miroir et Biraki que l’on traduit par ouvrir . Ouvrir le miroir c’est s’observer soi-même, pour découvrir sa vraie nature, pour pouvoir s’améliorer. Biraki peut aussi se traduire par casser et Kagami-Biraki se traduit alors par casser le miroir, en référence à la cérémonie Kagami Mochi où l’on rompt le gâteau, dont le dessus est glacé comme un miroir, en signe de partage avec les autres. Dans le Kagami-Biraki nous trouvons donc deux notions : celle de s’observer pour améliorer sa vraie nature et celle de partager avec les autres. »

Christophe a ensuite tenu à remercier chaleureusement les bénévoles qui permettent au club d’exister et de progresser et il a, cette année, particulièrement mis à l’honneur les bénévoles qui le secondent dans le cours enfants.

Après cette première partie quelque peu protocolaire, c’est au cri de « Kampai » que nous avons ensemble dégusté différents « saké ». Vers 12 h. 30, nous étions une bonne cinquantaine au restaurant « Sumo » à Enghien pour partager un excellent repas jusqu’à bien tard dans l’après-midi pour certains. Saké journée que certains ont prolongé par une Saké soirée.